Chaque univers possède ses figures mythologiques et les ressources humaines ne font pas exception. Il se raconte qu’il existe des professionnels qui ont le pouvoir de décider du sort des postes à responsabilité dans les entreprises. Des personnes qui savent comment planifier des recherches complexes afin de garantir aux organisations le recrutement des meilleurs managers (et pas seulement) du marché.
Nous parlons des chasseurs de têtes de cadres et de dirigeants, communément appelés recruteurs « Executive » ou “Executive Search”.
Ce sont ces chasseurs de têtes qui, le plus souvent, effectuent la première phase de leurs recherches dans l’ombre et ne se dévoilent que lorsqu’ils entrevoient une opportunité qui serait gagnante pour tout le monde ; pour l’entreprise donc, mais aussi pour le candidat potentiel.
Dans cet article, nous effectuerons d’abord un point « kesako » (qui n’est pas un nouveau jeu de société, mais un rappel toujours utile de la terminologie des ressources humaines, juste pour dissiper les doutes et les malentendus). Nous passerons ensuite en revue les étapes de sélection mises en œuvre par les professionnels chargés de chercher (et trouver) la bonne personne pour occuper un poste de haut niveau dans une entreprise.
Pour commencer, nous allons présenter les acteurs qui occupent des postes de middle management, à savoir les cadres et les dirigeants. Si, en tant que professionnel des RH, vous connaissez déjà bien les caractéristiques de ces deux profils, vous pouvez passer directement à la section suivante, où nous parlerons plus en détail de la méthode de sélection de l’Executive Search.
Si, en revanche, vous souhaitez approfondir cette question, examinons-la ensemble.
Étant donnée que chaque entreprise possède sa propre organisation hiérarchique, nous allons simplifier et adopter une référence qui soit compréhensible aussi bien en interne qu’en dehors de l’organisation (et indépendamment de sa situation géographique). Pour cela, nous allons imaginer une pyramide. Dans le cadre de cet article, nous allons nous intéresser uniquement à la partie « haute » de la pyramide, du milieu jusqu’au sommet.
C’est à la base de cette partie supérieure de la pyramide que l’on trouve les postes du middle management, occupés par des collaborateurs qui font le lien entre la vision stratégique définie par la direction et l’activité des équipes opérationnelles. Le middle manager, que nous appelons aussi “cadre”, joue un rôle essentiel car il est chargé de communiquer les différents messages et besoins du haut vers le bas, et inversement.
Les aptitudes relationnelles à ce niveau sont capitales : collaborer avec empathie et savoir écouter permet d’une part de s’approprier les instructions du top management et d’autre part de comprendre pleinement les besoins des équipes opérationnelles.
L’étape suivante, la plus importante, consiste à assurer la jonction entre les premiers et les seconds, de la manière la plus harmonieuse et la plus efficace possible.
Parmi les cadres, on trouve les « experts », des personnes dotées de compétences techniques élevées qui, grâce à leur savoir-faire, ont gravi les échelons de l’entreprise ; et les coordinateurs d’équipe qui jouent un rôle de supervision stratégique.
La recherche de cadres au sein d’une entreprise est plus dynamique que jamais. Il y a en effet un besoin considérable et constant d’intégrer des managers à la fois capables de dialoguer avec la direction, d’assumer la responsabilité managériale de leurs propres fonctions et de gérer avec compétence des équipes et un budget – une gestion qui leur est souvent totalement déléguée.
Au sommet de la pyramide, se trouvent les dirigeants. Quand ce ne sont pas les entrepreneurs eux-mêmes qui sont à la tête de leur propre société, il s’agit de professionnels qui ont pour mission de diriger l’ensemble de l’entreprise ou bien l’un de ses secteurs d’activité, en prenant les décisions de façon autonome.
Les dirigeants sont en effet chargés de définir et de poursuivre des objectifs déterminés : c’est ce que l’on appelle le management.
Le manager (dirigeant) possède des compétences variées, mais complémentaires :
Pour les cadres comme pour les dirigeants, il est clair que le niveau de responsabilité est élevé, de même que la pression pour atteindre les objectifs.
Pour toutes ces raisons (et pour d’autres que nous expliquerons plus bas), la recherche et la sélection de ces profils répondent à des règles tacites qui diffèrent de celles du recrutement « standard ». Par conséquent, le chasseur de têtes qui assure cette mission doit également posséder des compétences spécifiques et adopter une démarche « à part ».
Entrons maintenant dans le vif du sujet : la méthode de sélection lorsque la recherche se situe au niveau « Executive ».
Avant d’en exposer la démarche, il est utile d’expliquer que l’on fait appel à un chasseur de têtes « cadre » lorsque la plupart ou l’ensemble des situations suivantes se présentent :
En résumé, le chasseur de têtes Executive est ce joueur qui entre sur le terrain quand la partie se corse. Afin d’obtenir une sélection qui tienne compte à la fois de la situation de départ, assez difficile comme nous l’avons vu, et de l’objectif recherché, il suit – prudemment – cette procédure :
D’après une étude publiée il y a quelques mois dans Statista, le marché mondial de l’Executive Search pèse environ 27 milliards d’euros (tandis que le marché de la recherche dans les ressources humaines en général en représente environ 476). Toujours au niveau mondial, le revenu dégagé par le marché de l’Executive Search est d’environ 15 milliards d’euros. Des sommes importantes dans les deux cas.
Sur un marché aussi attractif sur le plan économique, se dessinent des tendances qui, dans bien des cas, s’affirment comme de véritables constantes. Nous en avons identifié plusieurs qui s’appliquent tout particulièrement aujourd’hui, dans le contexte de la « nouvelle normalité », comme beaucoup l’ont appelée, où l’incertitude est devenue une certitude, créant ainsi son propre paradoxe.
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